Un Canadien errant

Il n'est pas question dans ce billet de la chanson composée par Antoine Gérin-Lajoie après l'échec des soulèvements des années 1837-1839. Je me penche plutôt sur les errements de l'actuel chef du parti conservateur fédéral.

#AideInternationale #DepensesMilitaires #Elections #Environnement #Politique #Sante

Dans sa chronique du 25 juin, Josée Legault s'inquiète à juste titre de la possibilité que Pierre Poilievre et sa troupe prennent le pouvoir lors des prochaines élections.

Si le passé et le présent sont garants de l’avenir, si Pierre Poilievre devenait premier ministre du Canada l’an prochain, la réalité est qu’il serait toujours égal à lui-même. Si Pierre Poilievre devenait premier ministre...

Il n'y a pas qu'en Europe que la montée de l'extrême droite se produit. Certes ça semble moins inquiétant au Québec, mais c'est sans doute parce qu'elle avance masquée. Mais ce qui est troublant, c'est qu'au Québec comme ailleurs au Canada, elle a la sympathie du chef des conservateurs fédéraux.

Ainsi, lors de l'épisode du convoi des camionneurs, on l'a aperçu fraternisant avec des gens complotistes et d’extrême droite. Plus récemment, il est allé à la rencontre de conspirationnistes à la frontière entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.

Même si l'inénarrable Richard Martineau a affirmé en avril dernier que «Poilièvre c'est un marxiste-léniniste à côté de Trump», la réalité est toute autre.

On connaît déjà sa propension à favoriser l'auto solo au détriment du transport collectif, ce qui est une très mauvaise direction à donner dans la lutte contre les changements climatiques. Même les pétrolières s'inquiètent du sort de leurs investissements à coups de milliards pour réduire leurs émissions de CO2, c'est dire à quel point l'incertitude quant à la volonté de lutter contre le réchauffement climatique inquiète.

Plus récemment, toujours en lien avec l'environnement, le fait qu'il ait dénoncé le projet du gouvernement fédéral de forcer par décret la protection du caribou sur le territoire québécois est un autre indicateur de sa volonté de favoriser le développement économique au détriment de la nature.

Dans le domaine de la santé, les conservateurs sont contre l'assurance dentaire et l'assurance médicaments. Certes, il serait préférable qu'Ottawa fasse des transferts de points d'impôt au Québec pour que nous ayons enfin un régime d'assurance dentaire québécois digne de ce nom. De même, notre régime d'assurance médicaments pourrait être amélioré.

Mais au-delà de ce vieux contentieux entre Québec et Ottawa, il n'en demeure pas moins que les conservateurs demeurent flous sur l'avenir du régime public de santé. On me répondra que la santé relève des provinces, sauf qu'Ottawa joue un rôle loin d'être négligeable via les transferts de fonds vers les provinces.

Ajoutons enfin un autre domaine que la venue des conservateurs risque d'affecter, celui de l'aide étrangère. Le chef conservateur vient de déclarer qu’il souhaitait sabrer dans celle-ci afin de bonifier les dépenses militaires.

Au-dela de ces exemples, c'est l'idéologie très à droite véhiculé par les conservateurs dirigés par un Pierre Poilièvre «polarisant à l’extrême», pour reprendre les mots de Josée Legault, qui inquiète.

Est-ce qu'on mérite vraiment ça?


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