Vulnérabilité de Québec aux changements climatiques

L'institut national de santé publique du Québec a publié le 11 mars dernier un rapport sur la mise en œuvre du projet d'évaluation de la vulnérabilité régionale aux changements climatique. Curieuse, je suis allée voir si ma région est bien avancée parce que les effets des changements climatiques sur la santé, disons que ça me préoccupe.

#ChangementsClimatiques #RechauffementClimatique #Sante #Science

En introduction au rapport, on apprend que la mise en œuvre du projet d'évaluation de la vulnérabilité régionale aux changements climatiques n'était pas égale d'une région à l'autre pour la période analysée.

En avril-mai 2022, les évaluations de la vulnérabilité régionale sont en moyenne à 70 % de réalisation (variant de 28 % à 98 %), avec dix groupes de travail ayant complété au moins 50 % de la démarche.

On peut comprendre que la pandémie ait quelque peu bousculé les agendas des directions régionales de santé publique. Mais il y a aussi le choix de prioriser ou non ce projet d'évaluation qui a pu jouer.

Quelque chose me dit cependant qu'avec l'ampleur des feux de l'été passé, certaines directions régionales ont dû mettre davantage l'accent sur le projet.

Je n'ai cependant pas pu voir où en était ma région en 2022 selon ce rapport, parce que l'état d'avancement des évaluations régionales y est anonyme.

Par contre, les centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) ont chacun publié un rapport concernant leur région depuis 2022. Celui de la région de la Capitale nationale est accessible sur cette page.

En ce qui concerne plus particulièrement la Ville de Québec, le CIUSSS a identifié quelques zones plus vulnérables, soulignant comme il se doit l'importance de prêter attention aux îlots de chaleur, mais aussi aux enjeux suivants: les épisodes de chaleur extrême; les tempêtes, précipitations extrêmes et inondations, incluant les glissements de terrain; la mauvaise qualité de l’air, y compris les particules pouvant être associées aux feux de forêt; la présence des vecteurs de maladies tels que les tiques.

J'ai particulièrement noté parmi les mesures que le CIUSSS recommande l’accélération du virage vers une mobilité collective et active sécuritaire et accessible par tous, dans la nécessité de réduire l'émission de gaz à effet de serre.

Ce n'est pas demain la veille qu'on va voir ça à Québec.

Un mot sur L'INSPQ.

Cet institut de recherche est dirigé par un conseil d'administration formé de 15 personnes nommées par le gouvernement. Présentement, il y a douze personnes qui y siègent. Son président est le PDG de Gestion Alter Ego, une entreprise de développement immobilier (?). Un administrateur vient du milieu des technologies, une administratrice du Fonds de solidarité FTQ, une est comptable. Les huit autres membres œuvrent dans le domaine de la santé.

Je ne mets nullement en doute les compétences de ces personnes, mais je constate que c'est très technocratique comme milieu de provenance. La voix du milieu communautaire, par exemple, y est absente. Il me semble pourtant que ce milieu est drôlement intéressé par le choix des champs de recherche de l'INSPQ.

Selon ce que je lis, au moins les deux tiers des membres du conseil d'administration devraient se qualifier comme membres indépendants. Présentement, selon le profil des douze membres du CA, sept peuvent être considérés comme indépendant·e·s.

Il y a de la place pour d'autres personnes y siégeant en toute indépendance.


Si vous êtes membre de Remarks.as, vous pouvez commenter ce billet sur Discuss....