Où donc j'ai mis ça ?

Y’a rien comme de se moquer de soi-même. Comme j’en suis au début de la soixante-dizaine, je suis réaliste. Ma mémoire va de plus en plus me jouer des tours. Je n’en suis pas encore à m’inquiéter, mais ne dit-on pas qu’il vaut mieux prévenir.

#Vieillissement #Sante #Medecins

Oublier ses clés quand on prend de l’âge, c’est normal, nous apprend le neuropsychologue Mathieu M. Blanchet dans cet extrait de l’émission Moteur de recherche. J’ai bien aimé y apprendre le fonctionnement des trois mécanismes de la mémoire : l’encodage, le stockage et la récupération de l’information.

Ce qui me rassure, c’est que je n’ai pas encore mis mes clés dans le congélateur.

N’empêche qu’il ne faut pas sauter aux conclusions trop vite quand notre mémoire défaille, surtout qu’il y a plusieurs types de troubles de mémoire, dus à diverses maladies.

Dois-je rappeler en passant que si le vieillissement est un processus inévitable), ce n’est pas pour autant une maladie.

Pour ce qui est de la normalité, c’est-à-dire le fait que la mémoire faiblit avec le vieillissement, il semblerait que ce processus débute au milieu de la soixantaine d’abord par une altération de la mémoire épisodique.

La mémoire épisodique est ainsi impliquée dans de nombreuses activités de la vie des individus, allant de la capacité à gérer ses affaires de manière autonome (honorer ses rendez-vous, payer ses factures, etc…) à celle d’entretenir des relations sociales satisfaisantes (participer à des conversations, raconter des anecdotes…), en passant par les activités impliquant une projection dans le futur (faire des projets personnels ou professionnels). La mémoire épisodique et ses implications en vie quotidienne. Revue de neuropsychologie 2017/4 (Volume 9).

Pas de panique cependant, la mémoire sémantique est là pour nous aider à surmonter les faiblesses de la mémoire épisodique. Cette mémoire qui comprend les faits et les informations générales n’est pas touchée par le vieillissement normal, selon Signy Sheldon, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neurosciences cognitives de la mémoire.

Elle était interviewer pour l’article Cerveau et vieillissement, d’où provient la citation, paru sur le site Le médecin du Québec, un site rattaché à la Fédération des médecins omnipraticien·ne·s du Québec.

Dans le même article, j’apprends qu’en vieillissant on serait influencé par le biais de positivité, une tendance à se souvenir du passé, mais aussi à imaginer l’avenir, plus positivement que les jeunes adultes.

L’autre aspect qui me rassure, c’est que même s’il y a un certain déclin cognitif, on peut arriver à maintenir un niveau qui nous permet d’être bien et autonomes.

Quoiqu’il en soit, il va falloir nous endurer. Parce que «les aînés du Québec seront plus nombreux et vivront plus longtemps que ceux des générations qui les ont précédés», écrivait en 2021 le Directeur national de santé publique dans le rapport Vieillir en santé.

Dans ce rapport, il est question de protection de la réserve cognitive. La science n’a pas encore définit exactement ce que c’est, mais il semble que ce soit lié à la plasticité cérébrale, laquelle dépendrait de notre style de vie plus ou moins actif.

La recherche sur le fonctionnement du cerveau devrait déboucher sur des façons de retarder la dégradation de la mémoire, ce qui est loin d’être négligeable non seulement sur la qualité de vie après 65 ans, mais aussi sur les finances publiques.

Parce que si rien ne change, le Canada va compter près d’un million de personnes vivant avec des troubles neurocognitifs d’ici 2030, et plus de 1,7 million d’ici 2050 (Les chiffres sur les troubles neurocognitifs au Canada).

La prévention en santé, c’est tellement important mais aussi tellement négligé.

Bon, c’est bien beau tout ça, mais faudrait bien que je trouve ce que je cherchais tantôt.

Source de l’Image: https://svgsilh.com/fr/image/25606.html


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