Radio communauquoi?

Rassurez-vous si vous avez eu la même réaction que le titre volontairement interrogatif de ce billet. Plusieurs, comme vous, n’ont aucune idée de ce qu’est une radio communautaire. Plusieurs surtout, ne réalisent pas à quel point elles pourraient jouer un rôle important dans l’avenir de l’information locale dans les grandes villes du Québec, rôle qu’elles jouent déjà dans diverses régions, là où elles sont LA radio la plus écoutée. Certes parce qu’elles ont su s’implanter dans leur milieu, mais aussi parce que les autres radios, privées et publique, ont déserté la plupart de ces régions.

#Radio #RadioCommunautaire #Benevolat #Journalisme #InformationLocale

Dans les milieux urbains plus populeux, le même concept de radio communautaire que je vous explique bientôt, pourrait grandement contribuer à l’information locale, mais il leur est difficile d’obtenir assez de sous pour embaucher des journalistes. Déjà que le personnel y est réduit à son strict minimum, alors embaucher des journalistes...

Or, on le sait, l’argent est le nerf de la guerre et les GAFAM engrangent la publicité qui jadis servait de revenu aux radios locales. Résultat: les radios commerciales sont de moins en moins locales et Radio-Canada qui perd des revenus nationaux et locaux, a aussi diminué sa couverture locale.

C’est ici que la radio communautaire entre en jeu. Une radio communautaire, c’est tout simplement un organisme à but non lucratif qui compte sur des productrices et producteurs bénévoles pour réaliser la plupart de ses émissions.

Reste un type d’émission qui peut difficilement être comblé par des bénévoles, le type portant sur l’information journalistique locale. J’insiste sur journalistique, le journalisme étant une profession exercée par des personnes qui ont acquis les compétences leur permettant de communiquer et d'informer de façon éclairée, objective et rigoureuse.

Certes, il y a un programme de subvention qui permet aux radios communautaires d’embaucher un journaliste, le programme Initiative de journalisme local, mais c’est à la fois trop peu et aléatoire. Ce que ça prendrait, ce sont des revenus récurrents garantis, totalement à l’abris des pressions politiques d’où qu’elles viennent.

Je suis convaincue que le Québec serait en mesure financièrement de se doter d’un mécanisme qui permettrait de doter les radios communautaires de ces revenus récurrents, avec bien sûr une réddition de compte, mais uniquement pour s’assurer que l’argent a bel et bien servi à embaucher des journalistes qui possèdent la compétence requise pour exercer la profession.

Je rêve en couleur?


Si vous êtes membre de Remarks.as, vous pouvez commenter ce billet sur Discuss....