Réseau de transport intégré à Québec et GES

Sur le territoire de la ville de Québec, les transports sont le plus grand obstacle à la réduction des gaz à effet se serre. Plus de 70% des GES seraient en effet attribuables à ce seul secteur. En ce sens, l'amélioration des transports collectifs est essentielle et la proposition présentée aujourd’hui par CDPQ Infra va dans ce sens. Mais la question demeure de savoir dans quelle mesure ça changerait la donne?

#Environnement #GES #Transports #TransportsCollectifs

Pour l'ensemble du Québec, selon les derniers chiffres disponibles, le secteur des transports est également le principal émetteur de GES. On estime les rejets à 31,6 Mt éq. CO2 en 2020, ou 42,8 % du total des émissions québécoises.

C'est donc dire, étant donné la plus grande part de GES émis par le secteur des transports sur le territoire de la Ville de Québec, à quel point il est payant de cibler ce secteur.

Dans son Plan de transition et d’action climatique 2021-2025, la Ville visait à passer de 4 140 kt éq. CO2 en 2017 à 2 292 kt éq. CO2 en 2030. Dans le cas des transports, si on maintenait le même pourcentage, on passerait de 2898 kt éq. CO2 (70% de 4140) à 1604 kt éq. CO2 (70% de 2292).

Ce n'est pas aussi simpliste que cela, mais ça donne une idée du minimum de GES è retrancher du secteur des transports.

Cinq projets de décarbonation avaient été identifiés dans le plan 2021-2025, le réseau structurant de transport en commun étant le premier de ces projets. S'ajoutaient l'optimisation du stationnement, les déplacements actifs, l'énergie renouvelable et la sobriété énergétique des bâtiments et la captation et le stockage du carbone.

Quand on prend connaissance du document Bilan 2022 et 2023 développement durable de la Ville de Québec, on lit une liste de réalisations, sans pour autant avoir une vision d'ensemble de ce qui a changé ou de ce qui est en voie de changer pour le mieux.

Qu’en serait-il si le Circuit intégré de transport express proposé par CDPQ Infra remplaçait le réseau structurant de transport en commun?

À la fin de son intervention, au début de la conférence de presse présentant leur plan directeur visant à améliorer la mobilité sur l’ensemble du territoire de la Communauté métropolitaine de Québec, le PDG de CDPQ Infra a posé et répondu à une question: pourquoi met-on des réseaux de transports structurants dans les villes?

Selon sa réponse à sa propre question, c’est pour se déplacer rapidement et facilement, pour améliorer la qualité de vie en offrant plus de mobilité, pour stimuler le développement de logements, pour soutenir le développement économique et la compétitivité des villes sur la scène internationale.

Rien sur la contribution du transport collectif à la diminution des gaz à effet de serre. Rien non plus dans le Plan directeur de mobilité Circuit intégré de transport express (CITÉ).

Même à la toute fin de la conférence de presse, quand enfin la journaliste Caroline Plante de la Presse a soulevé la question de l'éventuelle réduction des gaz à effet de serre du plan proposé par CDPQ Infra, la réponse fut évasive, tout au plus avons-nous sur que ça représenterait 40 000 usagers du transport en commun de plus.

On peut penser que les voitures et camions électriques n'ont pas autant d'impact que les voitures à essence sur les émissions de GES, et c'est tant mieux, de sorte que combiné à un usage croissant du transport en commun l'impact sur les émissions de GES devrait être positif.

Sauf que pour l'instant les émissions de GES pour l'ensemble du Québec, et sans doute pour le territoire de la Ville de Québec, sont à la hausse.

C'est d'autant plus important de savoir en quoi le Plan directeur déposé par lCDPQ Infra Québec contribuerait à l'atteinte de l'objectif de réduction des émission de GES sur le territoire de la Ville de Québec.

En attendant une éventuelle réponse d’on ne sais trop qui, on demeure dans un flou artistique.


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