Le Québec que je me souhaite

En ce jour de Fête nationale du Québec, l'occasion est belle de réfléchir sur le genre de société dans laquelle j'aspire. Remarquez que je n'ai pas tant à me plaindre en ce qui me concerne, mais je m'inquiète tout de même de certaines tendances que j'aimerais bien voir s'inverser. En voici cinq.

#Consommation #Environnement #Immigration #Itinerance #Pauvrete #TransportsCollectifs

La première de ces tendances est celle de vouloir resserrer l'immigration. À mon avis, c'est une erreur. D'une part parce que nous sommes tels des enfants gâté·e·s qui décident qui elles et ils vont vouloir accueillir dans leur cercle. D'autre part parce qu'on se tire une balle dans le pied en refusant de maintenir un rythme d'immigration qui pourra maintenir notre poids politique dans la fédération canadienne.

La deuxième est notre indifférence envers les plus pauvres d'entre nous, en particulier envers les personnes itinérantes. Nous sommes parmi les sociétés les plus riches au monde et pourtant, nous laissons des milliers de personnes sans abri. De même, le fait qu'il n'y ait pas suffisamment de logements abordables est un scandale. le fédéral, le provincial et le municipal doivent joindre leurs efforts pour faire en sorte de corriger le plus rapidement possible la situation. Se loger est un droit, pas un produit commercial.

La troisième est notre difficulté à délaisser le mode de consommation hérité de décennies à ne pas se préoccuper de son impact environnemental. Certes, on sent monter une remise en question de notre mode de consommation, mais ce n'est pas suffisant pour renverser la tendance. Du reste, j'ai l'impression que l'inflation est beaucoup plus le facteur expliquant une légère baisse de la consommation qu'un choix de société en faveur de la sobriété.

La quatrième, liée à la précédente, est le laisser-aller environnemental qui contribue à la détérioration de la nature. Par exemple en ce qui concerne nos forêts, certes le réchauffement climatique n'aide pas, mais la mauvaise gestion environnementale de nos forêts a certainement contribué à l'ampleur des feux de forêts. De même, les quelque 350 mines abandonnées que l'on tarde à restaurer et ce, aux frais des contribuables alors que ces frais devraient être absorbés par l'industrie minière, sont un autre exemple de mauvaise gestion environnementale.

La cinquième est le retard que l'on prend à améliorer substantiellement les transports collectifs et les déplacements actifs. Le kafkaïen dossier du tramway à Québec est emblématique de ce retard. Il faut réduire au minimum les déplacements en auto solo et pour cela ça prend des transports collectifs efficaces. Malheureusement, nous avons un Ministère des Transports et de la mobilité durable qui concentre le gros de ses efforts aux autoroutes, une attitude complètement dépassée en 2024.

Ce que je me souhaite, c'est un Québec accueillant envers les personnes immigrantes, préoccupé sur sort des plus vulnérables et à la recherche de solutions pour améliorer leur sort, sobre dans sa consommation de biens qui ne sont plus jetés avant leurs fins de vie utile, soucieux de corriger les erreurs du passé et de laisser un environnement le plus sain possible aux générations futures, tourné résolument vers les modes collectifs et actifs de déplacements.

Bonne Saint-Jean!


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